Il y a des villes qui se dévoilent comme des amantes timides, et Ciutadella de Minorque en fait partie. Perchée à l’extrémité ouest de l’île, cette ancienne capitale arabo-chrétienne est un dédale de ruelles dorées par le soleil, de palais baroques aux balcons ouvragés, et de places ombragées où les vieux pêcheurs jouent aux cartes en sirotant un pomada (gin local mélangé à du citron). **Visiter Ciutadella en 3 jours**, c’est accepter de se perdre dans son rythme lent, entre les cris des mouettes et le cliquetis des couverts dans les cellers (tavernes traditionnelles), où l’on sert encore la sobrasada maison tartinée sur du pain de pays.
Mais Ciutadella n’est pas qu’un musée à ciel ouvert. C’est aussi une porte d’entrée vers des paysages à couper le souffle : les calanques de Macarella et Macarelleta, où l’eau turquoise semble presque irréelle, ou les falaises rougeoyantes de Sa Cova des Coloms, une grotte préhistorique où les premiers habitants de l’île laissèrent des traces il y a 3 000 ans. Ici, le temps s’étire entre les fêtes locales comme Sant Joan (où les chevaux minorquins, les cavalls de raça menorquina, dansent au son des xeremies, ces cornemuses baléares), et les ateliers d’artisans qui perpétuent l’art du cuir et de la céramique de s’Arenal. Bref, un terrain de jeu idéal pour qui veut visiter Ciutadella en 3 jours sans sacrifier l’authenticité.
Jour 1 : Plonger dans l’histoire et les saveurs du vieux port
Commencez par le Port de Ciutadella, où les bateaux de pêche colorés se balancent près des yachts de luxe, symbole d’une île tiraillée entre tradition et modernité. Le marché aux poissons, qui s’anime dès l’aube, est un spectacle à lui seul : ici, on négocie les llobarro (loups de mer) et les gambes roges (crevettes rouges) comme on le faisait au XIXe siècle. Juste à côté, la Plaza des Born, cœur historique de la ville, abrite l’obélisque commémorant la résistance des Ciutadellencs contre les Turcs en 1558. Un café serré au Café del Puerto, avec vue sur les arcs du palais municipal, et vous voici prêt à arpenter les ruelles pavées de Ses Voltes, où les boutiques d’artisans regorgent de avarcas (sandales en cuir typiques) et de poteries émaillées aux motifs géométriques.
Découvrez les îles Baléares avec Le Routard ! De Minorque et ses criques secrètes à Majorque historique, d’Ibiza la festive à Formentera l’authentique. Ce guide mis à jour propose itinéraires thématiques, activités uniques (petit train de Palma de 1912, plongée dans la réserve marine de Minorque), visites culturelles (centre historique de Ciutadella), plus de 25 cartes détaillées et bonnes adresses. Parfait pour voyager en famille, entre amis ou en solo. Partez à la découverte de ces trésors méditerranéens hors des sentiers battus !
Nous vous suggérons ce livre en lien avec nos thématiques. L’achat via ce lien nous permet de toucher une petite commission, sans coût supplémentaire pour vous.
Pour déjeuner, évitez les pièges à touristes de la Cala del Pilar et dirigez-vous vers Can Solivellas, une institution depuis 1936. Leur caldereta de langosta (ragoût de langouste) mijote dans une sauce tomate épicée, servie avec des tumbet (légumes grillés à la minorquine). L’après-midi, filez vers le Musée Municipal (dans l’ancien couvent des Augustins) pour décrypter les strates de l’histoire locale, des Talayots préhistoriques à la domination britannique au XVIIIe siècle. Terminez la journée sur les remparts de la Fortalesa de Sant Nicolau, d’où la vue embrasse le port et la mer infinie—idéal pour comprendre pourquoi les Minorquins appellent leur île « l’illa del vent » (l’île du vent).
Ciutadella, où l’histoire se déguste entre deux calas et un verre de pomada
Ciutadella de Menorca n’est pas cette destination balnéaire aseptisée où l’on pose sa serviette entre deux clubs de plage. Non, ici, le temps s’est figé dans les ruelles sinueuses de la vieille ville, entre les façades ocre des palais du XVIIIe siècle et les échoppes d’artisans qui sculptent encore le avarcas (ces sandales en cuir typiques) comme au temps où les Maures dominaient l’île. Le port, lui, est un théâtre permanent : pêcheurs qui déchargent des llobarro (loups de mer) encore frétillants à l’aube, vieux marins joueurs de xeremies (cornemuses locales) le soir, et ces odeurs… Ah, les odeurs ! Un mélange de sel, d’oli de Menorca (huile d’olive AOP, bien sûr), et de caldero – ce ragoût de poisson qui mijote dans chaque cuisine digne de ce nom.
Pourtant, Ciutadella n’est pas un musée à ciel ouvert. Elle respire, sue, et parfois râle. Les meilleurs restaurants de poisson à Ciutadella ne sont pas ceux qui affichent des menus en cinq langues, mais des adresses comme Ca n’Escuder, où la famille Agusti sert depuis 1959 un tumbet (gratin de légumes et poisson) qui fait pleurer les puristes de la cuisine méditerranéenne. Ou S’Amarador, planqué près du marché, où l’on mange des berenjenes con miel (aubergines au miel) en regardant les bateaux de pêche rentrer. Ici, le sobrasada (saucisse épicée) se tartine sur du pain de forn de fusta (four à bois), et le vin local, un redre corsé, se boit sans chichis dans des verres à pied ébréchés.
Mais attention : Ciutadella a ses codes. Les Menorquins ne sont pas des Baléares pressés. Un repas peut durer trois heures, ponctué de brindis (toasts) improvisés et de débats houleux sur le jaleo (flamenco local) ou les dernières régates de llaüts (bateaux traditionnels). Si vous commandez un gin pomada (gin local + jus de citron) en plein été, on vous regardera avec un sourire en coin : c’est un apéritif de paysan, pas un cocktail de plage. Et si vous osez demander du ketchup pour accompagner votre calamars a la menorquina, préparez-vous à une leçon d’histoire culinaire… en catalan.
Une balade nocturne dans le port de Ciutadella : entre légendes de contrebandiers et lumières tremblantes
La nuit tombe sur Ciutadella comme un rideau de velours usé. Les réverbères du port, ces vieux modèles en fer forgé qui datent de l’époque britannique (oui, les Anglais ont occupé Menorca au XVIIIe siècle, merci le traité d’Utrecht), projettent des halos dorés sur les pavés luisants. C’est l’heure où les hôtels boutique dans la vieille ville de Ciutadella – comme le Hotel Convent de Sant Agustí, un ancien couvent du XVIIe siècle – allument leurs lanternes en cuivre, et où les terrasses de Café Balear se remplissent de locaux qui sirotent des herbes (une liqueur anisée maison) en jouant aux cartes.
Le port, lui, est un roman à lui tout seul. Les bateaux de pêche, amarrés côte à côte, portent des noms comme La Paloma ou Sa Neta, et leurs coques portées par le sel racontent des décennies de sorties en mer. Les vieux disent que les caves sous les docks, aujourd’hui reconverties en bars à vin comme Bodega Binifadet, servaient autrefois à cacher le rhum et le tabac de contrebande venus d’Algérie. D’ailleurs, si vous tendez l’oreille près du Moll de Ponent, vous entendrez peut-être les éclats de rire des xuetes (descendants de Juifs convertis) qui célèbrent encore, en secret, leurs fêtes ancestrales.
Si vous avez de la chance, vous tomberez sur une rúa (fête de quartier) improvisée. Les Menorquins sortent leurs castanyoles (castagnettes) et leurs tambours, et dansent le ball de bot (danse traditionnelle) sur les places. Les enfants courent avec des caramels de llet (bonbons au lait) collés aux doigts, et les grands-mères observent la scène depuis leurs balcons, un châle sur les épaules. C’est dans ces moments que Ciutadella se révèle : pas une carte postale, mais un organisme vivant, têtu, qui refuse de se laisser emballer par le tourisme de masse.
Le château de Sant Nicolau : un témoin silencieux des batailles oubliées
Perché comme un aigle sur un éperon rocheux à l’entrée du port, le château de Sant Nicolau est le genre de monument que les guides touristiques mentionnent en deux lignes. Dommage. Construit en 1682 pour se défendre contre les pirates barbaresques (oui, ceux-là mêmes qui inspiraient les récits de Cervantès), il a servi de prison, de caserne, et même d’école. Aujourd’hui, ses murs épais, rongés par le vent, abritent un petit musée qui sent la cire et le vieux bois. On y trouve des cartes jaunies des attaques ottomanes, des boulets de canon rouillés, et une vue à couper le souffle sur la bocana (l’entrée étroite du port), où les vagues se brisent comme des chevaux sauvages.
Les Menorquins appellent affectueusement ce château Sa Fortalesa, et ils y montent encore pour les fêtes de la Sant Joan (23-24 juin), quand les cavalls (chevaux noirs menorquins) défilent dans les rues en une danse frénétique accompagnée de tambours et de gralles (instruments à vent stridents). Le château, lui, reste silencieux, comme s’il gardait pour lui les secrets des siècles passés. Si vous y allez au coucher du soleil, vous croiserez peut-être Pep, le gardien, un ancien pêcheur qui vous racontera – en mélangeant catalan et espagnol – comment son grand-père a caché des républicains espagnols dans les soubassements pendant la guerre civile.
« Ici, chaque pierre a une mémoire. Les Anglais ont laissé leurs cannons, les Français leurs plans d’urbanisme, et les Arabes leurs mots. Mais c’est nous, les Menorquins, qui avons gardé l’âme du lieu. Même si parfois, on la cache bien. »
S’évader : une excursion en bateau vers les calas depuis Ciutadella, entre eau turquoise et solitude
Si Ciutadella est une beauté sophistiquée, ses alentours sont une sauvageonne. Louez un bateau au Club Náutico (ou embarquez avec des pêcheurs comme Toni de s’Esclop, qui organise des sorties en llaüt depuis 40 ans) et partez vers le sud. En une heure, vous atteindrez des calas (criques) où le sable est si blanc qu’il en devient presque bleu sous le soleil de midi. Cala Turqueta, avec son eau transparente et ses pins parasols penchés comme des danseuses, est un classique. Mais pour l’intimité, filez vers Cala Macarella ou Cala Macarelleta, ses petites sœurs cachées derrière des falaises de calcaire.
Les Menorquins ont une relation complexe avec ces criques. Ils les adorent, mais détestent les voir envahies. Alors ils ont leurs astuces : arriver avant 9h, quand la mer est encore un miroir, ou après 18h, quand les touristes repartent en bus vers leurs hôtels climatisés. Et ils apportent toujours un panier – pas un sac plastique, non, un vrai panier en osier tressé – rempli de coca de patata (une sorte de pizza sucrée-salée), de formatge de Maó (fromage local), et de figues fraîches. Pro tip : si vous voyez un vieux avec une canne à pêche et un chapeau de paille, demandez-lui poliment s’il a attrapé des burros (oursins). Il vous en offrira peut-être, à condition que vous sachiez les ouvrir sans vous piquer.
L’artisanat caché : quand les avarcas racontent une île
Derrière les hôtels boutique dans la vieille ville de Ciutadella, dans des ateliers qui sentent le cuir et la cire, des artisans perpétuent des savoir-faire vieux de siècles. Chez Can Joana, une boutique-atelier tenue par la famille Pons depuis 1920, on fabrique encore les avarcas à la main, avec du cuir de veau tanné aux écorces d’orange. « Une vraie avarca doit épouser le pied comme une seconde peau », explique Maria Pons, 78 ans, dont les doigts noueux travaillent le cuir avec une précision de chirurgicale. Ses sandales, portées par les paysans et les pêcheurs, sont aujourd’hui recherchées par les Japonais, qui paient jusqu’à 300€ la paire.
Plus discret, l’atelier Ceràmica Artística, caché près de la Plaça des Born, perpétue l’art de la poterie menorquine, avec ses motifs géométriques bleus et verts inspirés des talaiots (monuments mégalithiques de l’île). « Les touristes veulent des souvenirs, nous on leur donne des histoires », confie Pere, le potier, en montrant un vase orné de vagues stylisées. « Ce motif, c’est celui que les femmes peignaient sur les jarres pour porter l’eau, il y a 2 000 ans. Rien n’a changé, sauf qu’aujourd’hui, on les remplit de gin de Menorca. »
Le rituel du gin : quand l’alcool devient culture
Parlons-en, du gin. Pas ce gin industriel qui sent le désinfectant, mais le gin de Menorca, distillé depuis le XVIIIe siècle par des familles comme les Pons ou les Moya. À Ciutadella, la distillerie Xoriguer (prononcez « Chorigué ») est une institution. Leurs alambics en cuivre, vieillis par des générations de vapeurs d’alcool, produisent un gin sec, herbacé, qui se boit pur, avec un zeste de citron et… rien d’autre. « Ajouter du tonic, c’est comme mettre du sucre dans un rioja », gronde Joan Xoriguer, 5e génération de distillateurs.
Le rituel du gin est sacré. On le boit à l’apéritif, assis sur un banc de la Plaça de la Catedral, en regardant les enfants jouer à pilota (un jeu de balle traditionnel) contre les murs de l’église. On le sirote aussi après le repas, accompagné de sobrasada et de queso de cabra (fromage de chèvre). Et si vous êtes invité chez l’habitant, on vous servira peut-être un gin amb herbes – une version infusée avec des plantes locales comme le romarin ou la sauge, que les familles gardent précieusement dans des bouteilles sans étiquette. « C’est comme notre sangria, mais en mieux », résume une grand-mère en vous reservant une deuxième tournée.
Ciutadella hors des sentiers battus : où les locaux vont (et où ils ne veulent pas que vous alliez)
Si vous voulez vraiment comprendre Ciutadella, oubliez les listes des « 10 choses à voir ». Allez plutôt au Mercat des Peix (marché aux poissons) à 6h du matin, quand les mareyeurs crient leurs prix en catalan et que les vieux discutent politique en épluchant des crevettes. Achetez un kilo de gambas rojas (crevettes rouges de Menorca) et faites-les griller sur un feu de sarments de vigne au Parc de sa Riera, où les familles font des barbecues le dimanche. Ou traînez au Bar Sa Llotja, un troquet sans prétention où l’on sert des tapas de pulpo a la gallega (oui, même ici, la Galice a laissé sa trace) et où le patron, Tomeu, vous racontera pourquoi les Menorquins détestent les Majorquins (une rivalité insulaire qui remonte à… toujours).
Et si vous osez demander où se baignent les locaux, on vous enverra peut-être vers Cala en Brut, une crique accessible seulement après 20 minutes de marche escarpée, où l’eau est si claire que vous verrez vos orteils à 10 mètres de profondeur. Ou vers Sa Caleta, une petite anse de pêcheurs où les rochers sont couverts de balanes et où les vieux viennent encore pêcher à la ligne. Mais chut… « No ho diguis a ningú » (« Ne le dis à personne »), vous murmureront-ils en souriant.
Majorque et Minorque : quand les Baléares se dévoilent entre fiestas endiablées et criques secrètes
Il y a des îles qui se laissent conquérir en un clin d’œil, et puis il y a les Baléares – un archipel qui exige qu’on s’attarde, qu’on gratte sous la surface des cartes postales pour en saisir l’âme. Majorque, la plus grande, est un paradoxe ambulant : entre les étendues de sable blanc d’Es Trenc, où le vent sculpte des dunes dignes du Sahara, et les ruelles pavées de Sóller, où le tren de Sóller – ce vieux train en bois aux allures de jouet du XIXe siècle – siffle encore comme au temps des orangers et des contrebandiers. Ici, le tourisme de masse côtoie des traditions qui résistent, comme la sobreassada, cette brioche sucrée aux œufs que les grands-mères préparent pour les fêtes de Sant Antoni en janvier, quand les démons (dimonis) défilent dans les rues avec des flambeaux.
Minorque, elle, est l’anti-bluff des Baléares. Classée Réserve de Biosphère, l’île joue les discrètes avec ses cales virges (comme Cala Macarella, où l’eau turquoise semble photoshopée) et ses villages où le temps s’est arrêté. Ciutadella, l’ancienne capitale, est un dédale de palais baroques et d’églises dorées, héritage des pirates qui la pillèrent pendant des siècles. Le soir, les menorquins se retrouvent autour d’un caldero – une soupe de poisson épicée, cuite dans un chaudron en cuivre – ou d’un verre de pomada (gin local mélangé à du citron), tandis que les enfants courent après les cavalls des jocs, ces chevaux noirs dressés pour les fêtes médiévales de Sant Joan en juin. Ici, l’artisanat n’est pas folklore : les abarcas (sandales en cuir) et les bijoux en camí de cavalls (chemin de ronde historique) se vendent encore dans des échoppes familiales.
Mais attention, les Baléares ne sont pas un musée. À Valldemossa, où Chopin composa ses préludes dans un monastère silencieux, les cobla (orchestres traditionnels) jouent désormais devant des touristes en short, et les cellers (caves à vin) servent du vi de la terra (vin local) aux côtés de spritz industriels. Le défi ? Trouver l’équilibre entre préservation et modernité. Les majorquins appellent ça le seny – une sagesse pratique qui consiste à savoir quand dire « basta » aux promoteurs immobiliers ou aux croisiéristes. Résultat : des initiatives comme les agroturismes, où l’on dort dans des fincas reconverties, ou les marchés de Sineu (le mercredi), où les paysans vendent encore leurs fromages de brebis formatge de tupí (affiné dans une outre) comme au Moyen Âge.
Et puis, il y a ces moments où les Baléares vous rappellent que vous n’êtes qu’un visiteur. Comme quand un vieux pêcheur de Fornells (Minorque) vous regarde avec un sourire en coin parce que vous avez osé commander une paella à 14h (l’heure du dinar, sacré), ou quand une grand-mère de Deià (Majorque) vous offre une figue cueillie sur son arbre en échange d’un « bon dia » bien prononcé. Ces îles ne se donnent pas : elles se méritent. Alors on apprend à ralentir, à manger des tumbet (ratatouille majorquine) avec les doigts, à danser la jota après trois verres de hierbas (la liqueur locale à base de plantes), et à accepter que certaines plages, comme Cala Varques, ne figurent sur aucune carte.
Si vous partez avec une seule certitude, que ce soit celle-ci : les Baléares sont bien plus qu’un sun & beach. Elles sont un patchwork de contradictions, où…
- Les fêtes : entre les Festes de Sant Joan à Ciutadella (avec ses chevaux dressés et ses lances) et les Nit de l’Art à Palma (galeries ouvertes toute la nuit), la culture est un sport de contact.
- Les saveurs : goûtez le sobrasada (saucisse épicée) chez Can Joan de s’Aigo (Palma), ou les berenjenes con miel (aubergines au miel) dans une lonja (auberge rurale) perdue.
- Les escapades : louez un bateau pour atteindre Cala Pregonda (Minorque), où le sable rouge contraste avec l’eau transparente, ou partez à l’aube pour Es Trenc avant l’arrivée des foules.
- Les savoir-faire : visitez un atelier de siurells (sifflets en argile, symboles de fertilité) à Alcúdia, ou assistiez à la fabrication des espardenyes (sandales en chanvre) à Ferreries.
