Il y a des trajets en train qui transcendent la simple notion de transport, et découvrir Sóller à Majorque en train rouge en fait indéniablement partie. Ce n’est pas qu’un moyen d’arriver quelque part : c’est une plongée dans l’âme d’une île, un voyage dans le temps où chaque virage révèle un nouveau panorama de montagnes dentelées, d’horts (vergers) d’orangers et de villages accrochés aux flancs de la Serra de Tramuntana. Le tren de Sóller, avec ses wagons en bois centenaire et son parfum de charbon mêlé à l’air marin, est bien plus qu’une attraction—c’est un rituel, une tradition qui résiste depuis 1912 à l’assaut des cars de touristes et des routes goudronnées.
Sóller elle-même est une énigme : une ville où le temps semble s’être figé entre les époques mauresque, catalane et moderne, sans jamais perdre son identité. Ici, les ruelles pavées sentent encore l’huile d’olive pressée à la vieille méthode, et les llunes (balcons en fer forgé) portent les initiales des familles qui les ont habités depuis des générations. Mais attention, derrière les façades pastel et les places ombragées se cache une vie bien réelle—celle des sollerics, ces Majorquins fiers qui perpétuent des métiers comme la fabrication de siurells (flûtes en argile) ou la culture des taronjas de Sóller, ces oranges douces-amères qui finissent en confiture ou en sopa mallorquina. Prendre ce train, c’est accepter de ralentir, d’écouter les histoires que le paysage murmure.
Le train rouge de Sóller : un voyage sensoriel et historique
Le trajet commence à Palma, dans une gare néo-gothique qui ressemble étrangement à un décor de western méditerranéen, avec ses arcs en brique et ses horloges figées. Dès les premiers mètres, le tren de Sóller s’engage dans une ascension audacieuse, traversant 13 tunnels et franchissant le Pont des Cinq Arches (un chef-d’œuvre d’ingénierie de 1911) avant de s’enfoncer dans la vallée. Les fenêtres grandes ouvertes—obligatoire, même en hiver—laissent entrer les effluves de romarin écrasé sous les roues, le cri des xot (choucas, ces corbeaux locaux), et parfois, si vous avez de la chance, le son lointain d’un glosador (poète improvisateur) qui chante en mallorquin dans un bar de montagne. Le train s’arrête à Bunyola, un village où les vieillards jouent aux cartes sous les platanes, puis entame la descente vers Sóller, entre les barrancs (ravins) où poussent les amandiers sauvages.
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À l’arrivée, la Plaça d’Espanya vous accueille avec ses kiosques à ensaimadas (ces brioches en spirale saupoudrées de sucre glace) et ses marchands de sobrasada artisanale. Mais ne vous y trompez pas : Sóller n’est pas un musée à ciel ouvert. C’est une ville qui vit au rythme de ses possessions (grandes fermes héritées des Maures), de ses festes de sant Bartomeu (où les chevaux dansent au son des xeremies, ces cornemuses locales), et de ses marchés du samedi où l’on troque encore des figues séchées contre du vin de malvasia. Pour les puristes, un détour par le Museu de la Mar (où l’on explique comment les pirates barbaresques ont façonné l’identité insulaire) ou une dégustation de herbes de Majorque ( cette liqueur à base de plantes macérées) chez Can Boqueta s’impose. Et si vous croisez un vieux monsieur en roba de llengües (costume traditionnel à motifs), demandez-lui son avis sur la tumbet du jour—il vous répondra en mallorquin, avec un clin d’œil complice.
Le train rouge de Sóller : un voyage dans le temps entre montagnes et orangers (horaires et tarifs 2024)
Il y a des trajets en train qui transcendent la simple fonction de transport, et celui du train rouge de Sóller en fait partie. Imaginez un convoi en bois vernissé, aux banquettes en osier et aux vitres grandes ouvertes sur des paysages à couper le souffle, serpentant entre les montagnes de la Serra de Tramuntana depuis 1912. Oui, vous avez bien lu : ce bijou d’ingénierie ferroviaire, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, roule depuis plus d’un siècle avec une régularité d’horloge suisse. Et en 2024, il reste l’une des expériences les plus authentiques pour découvrir Majorque loin des clichés de balles baléares et de resorts surpeuplés.
Les horaires du train rouge de Sóller sont conçus pour les lève-tôt et les flâneurs : les premiers départs de Palma s’ébranlent à 10h10 (parfait pour éviter la chaleur de midi), puis à 11h10, 12h10, et ainsi de suite jusqu’à 16h10 en haute saison (avril à octobre). En basse saison, les fréquences diminuent légèrement, mais le charme reste intact. Côté tarifs 2024, comptez 25€ l’aller simple (34€ l’aller-retour) pour les adultes, avec des réductions pour les enfants et les résidents. Pro tip : réservez en ligne sur le site officiel Tren de Sóller pour éviter les files d’attente à la gare de Palma, surtout les jours de mercat (marché) ou pendant la Fira de Sóller en mai.
Le trajet en lui-même est une ode à la lenteur. En une heure, le train gravite autour de la vallée, traversant 13 tunnels et franchissant le Pont des Cinq Arches, un viaduc en pierre qui enjambe le torrent de Sóller avec une élégance déconcertante. Les paysages défilent comme des tableaux : d’abord les faubourgs de Palma, puis les collines couvertes de pins et de caroubiers, avant que la vallée des orangers ne s’ouvre enfin, baignée d’une lumière dorée qui a inspiré des générations de peintres, dont Joaquín Mir et Santiago Rusiñol. À l’arrivée, la gare de Sóller, avec son kiosque à journaux Art Nouveau et ses horloges d’époque, est un musée à ciel ouvert.
Que voir dans le centre historique de Sóller : entre modernisme catalan et traditions majorquines
Descendre du train rouge, c’est comme pénétrer dans un roman de Gabriel García Márquez, où chaque rue murmure des histoires. Le centre historique de Sóller est un dédale de ruelles pavées, bordées de maisons modernistes aux façades ornées de céramiques et de balcons en fer forgé. Commencez par la Plaça Constitució, cœur battant de la ville, où les anciens canteros (tailleurs de pierre) discutaient politique sous les platanes. Aujourd’hui, c’est ici que les touristes et les locaux se mélangent autour des terrasses, sirotant un café caleta (espresso avec un nuage de lait concentré) ou un verre de hierbas, la liqueur anisée locale.
Ne manquez pas la Església de Sant Bartomeu, une église baroque du XVIIe siècle dont le clocher domine la vallée. Son intérieur, sobre et élégant, abrite un retable attribué à Jaume Blassi, un artiste majorquin du XVe siècle. Juste à côté, le Museu de Sóller (entrée : 6€) retrace l’histoire de la région, des premiers colons talayotiques aux échanges commerciaux avec la France et l’Algérie. Mais c’est peut-être dans les ateliers d’artisans que Sóller révèle son âme : chez Ceràmica Sóller (Carrer de sa Lluna, 12), on façonne encore des siurells (sifflets en argile traditionnels) et des greixoneres (plats en terre cuite) selon des techniques transmises depuis des siècles.
Pour une pause gourmande, dirigez-vous vers la Cafeteria Sa Lluna (Carrer de sa Lluna, 8), où l’on sert des ensaimadas (viennoiseries en spirale saupoudrées de sucre glace) encore tièdes, accompagnées d’un jus d’orange pressée à la minute. Les oranges de Sóller, petites et sucrées, sont une institution : elles ont même leur propre Denominació d’Origen depuis 2001. Si vous visitez la ville un samedi matin, vous tomberez sur le marché hebdomadaire de Sóller, un festival de couleurs et de saveurs où les agriculteurs locaux vendent leurs récoltes directement sous les arcades de la place.
Le marché hebdomadaire de Sóller : un samedi matin entre oranges et artisanat
Tous les samedis matins, de 8h à 13h30, la Plaça Constitució se transforme en une scène théâtrale où chaque étal joue son rôle. Les spécialités locales du marché de Sóller ? D’abord, les taronges de Sóller (oranges), bien sûr, vendues en filets ou en jus frais. Ensuite, les tombet (un ragoût de légumes majorquin), les sobrassada (saucisse épicée à tartiner), et les formatges de tupí (fromages affinés dans des pots en argile). Les producteurs de la vallée, comme ceux de la Finca Can Tamany, proposent aussi des confitures d’orange amère et des huiles d’olive vierge extra Mallorquina, pressées à froid.
Mais le marché, c’est aussi l’occasion de rencontrer les sollerics, ces habitants fiers de leur patrimoine. Prenez le temps de discuter avec Tomeu, un vieux paysan qui vend des paniers en osier tressé, ou avec Catalina, qui confectionne des robas de llengües (nappes brodées) selon des motifs transmis par sa grand-mère. Et si vous avez de la chance, vous tomberez sur un groupe de musiciens jouant des xeremies (cornemuses majorquines) pour animer l’ambiance. Un conseil : arrivez tôt pour éviter la foule, et munissez-vous de petites coupures – les prix sont doux (un kilo d’oranges : 1,50€ à 2€), mais les commerçants préfèrent l’argent liquide.
« À Sóller, le marché n’est pas qu’un lieu de commerce, c’est une tertulia – une réunion où l’on échange des nouvelles, des recettes et parfois même des secrets. »
Randonnée dans la vallée des orangers : un écrin vert entre montagnes et mer
Si Sóller est un joyau, sa vallée est son écrin. La randonnée dans la vallée des orangers est une expérience presque mystique, surtout au printemps, lorsque les fleurs d’oranger embaument l’air et que les montagnes de la Serra de Tramuntana se parent de vert tendre. Plusieurs sentiers s’offrent à vous, mais le plus emblématique est sans doute la Ruta dels Orangers, un parcours circulaire de 12 km (environ 4h) qui part du centre-ville et serpente à travers les horts (vergers) et les possessions (domaines agricoles traditionnels).
Le départ se fait depuis la Plaça del Mercat, où un panneau indique la direction de Biniaraix. Après une montée douce entre les murs de pierre sèche, vous atteindrez le Mirador de Ses Barques, un belvédère offrant une vue imprenable sur la vallée et, par temps clair, sur la baie de Palma. Plus loin, le sentier traverse le Torrent de Sóller, un ruisseau saisonnier qui, en hiver, se transforme en cascade spectaculaire. Les possessions que vous croiserez, comme Can Prunera (aujourd’hui un musée d’art moderne), sont des témoignages de l’âge d’or de Sóller, lorsque le commerce des oranges et des citrons faisait la richesse de la région.
Où déguster des plats à l’orange à Sóller : une explosion de saveurs méditerranéennes
À Sóller, l’orange n’est pas seulement un fruit, c’est une obsession culinaire. Pour une immersion totale, commencez par le Restaurante Ca’s Xorc (Carrer de sa Mar, 1), une institution depuis 1928. Leur suquet de peix amb taronja (ragoût de poisson à l’orange) est un chef-d’œuvre d’équilibre entre l’acidité du fruit et la douceur des filets de lotte locaux. Autre incontournable : le flaó de taronja, une tarte à la ricotta et à l’orange, servie tiède avec une boule de glace à la vanille. Comptez entre 18€ et 25€ pour un plat principal – un prix juste pour des produits ultra-frais.
Pour une expérience plus décontractée, rendez-vous à la Bar-Restaurante Es Racó d’en Pep (Plaça del Mercat, 5), où Pep et sa famille servent des tapas revisitées avec une touche d’agrumes. Goûtez les croquetas de sobrassada y taronja (croquettes au fromage et à l’orange) ou les berenjenes con miel y naranja (aubergines grillées au miel et à l’orange). Et si vous voulez rapporter un souvenir gourmand, passez chez Can Boqueta (Carrer de sa Lluna, 15) pour acheter de la mermelada de taronja amarga (confiture d’orange amère) ou une bouteille de licor de taronja, une liqueur maison à 20° qui se déguste glacée.
Les fêtes locales : quand Sóller s’embrase de traditions
Sóller n’est pas qu’un décor de carte postale : c’est une ville vivante, où les traditions sont célébrées avec une ferveur qui peut surprendre. La Fira de Sóller, en mai, est un festival agricole et culturel qui commémore la fin des récoltes d’agrumes. Pendant trois jours, la ville s’anime de défilés de chars décorés d’oranges, de concours de glosadors (poètes improvisateurs) et de danses traditionnelles comme le ball de bot. Un autre moment fort : la Festa de Sant Bartomeu, en août, où les dimonis (démons) et les cavalls (chevaux) défilent dans les rues au son des tambours, dans une ambiance à mi-chemin entre le sacré et le païen.
Ces fêtes sont l’occasion de voir Sóller sous un jour différent, loin des clichés touristiques. Les habitants, habituellement réservés, se laissent aller à la joie collective, partageant coca de patata (un gâteau à la patate douce) et vin de la terra (vin local) avec les visiteurs. Si vous avez la chance d’y assister, ne soyez pas surpris de vous retrouver entraîné dans une glosada ou invité à danser une jota – ici, l’hospitalité n’est pas un mot creux.
Au-delà des orangers : l’âme secrète de Sóller
Sóller n’est pas une destination, c’est une révélation. Une ville où le temps semble s’être arrêté, où les vieillards jouent aux cartes sous les platanes de la place, où les enfants courent entre les étals du marché en volant une orange, où les montagnes veillent comme des sentinelles sur la vallée. C’est un endroit qui se mérite : il faut prendre le temps de déambuler, de s’asseoir sur un banc pour écouter le clapotis des fontaines, de goûter chaque plat comme s’il était le dernier.
Et puis, il y a cette lumière. Une lumière qui a attiré des artistes, des écrivains, des rêveurs. Joaquín Mir l’a capturée dans ses toiles, Robert Graves en a parlé dans ses poèmes. Elle est dorée le matin, argentée à midi, cuivrée le soir. Elle filtre à travers les feuilles des orangers, rebondit sur les façades ocres, danse sur les pavés usés par les siècles. C’est cette lumière, peut-être, qui fait de Sóller bien plus qu’une étape sur une carte : un lieu où l’on se sent, l’espace d’un instant, chez soi.
Majorque, ou l’art de se perdre (et de se retrouver) entre montagnes, sobrasada et trains en bois
Il y a des îles qui se laissent conquérir en claquettes et maillot de bain, un mojito à la main. Majorque, elle, exige un peu plus. Pas parce qu’elle est capricieuse—loin de là—but parce qu’elle déploie ses charmes comme une carte ancienne, pleines de plis et de secrets mal déchiffrés. Prenez Es Trenc, souvent réduite à sa photo Instagram : un ruban de sable blanc baigné par une mer qui oscille entre le turquoise et le saphir. Mais saviez-vous que cette plage, la dernière « sauvage » de l’île, est aussi un terrain de bataille écologique ? Les locaux se battent depuis des décennies contre les projets d’hôtels tout compris, défendant bec et ongles leur « patrimoni natural ». Venir ici sans comprendre ce combat, c’est comme déguster un ensaimada (ce délicieux escargot de pâte feuilletée) sans le café noir serré qui l’accompagne : techniquement possible, mais moralement douteux.
Puis il y a les villages où le temps semble s’être endormi après un repas trop arrosé de hierbas, cette liqueur anisée locale qui sent bon la pharmacie du XIXe siècle. Valldemossa, par exemple, est un dédale de ruelles pavées où les maisons en pierre dorée portent des géraniums comme des bijoux. C’est ici que Chopin et George Sand ont passé l’hiver 1838-1839—le compositeur y a écrit ses Préludes, tandis que Sand y a probablement maudit le froid humide des montagnes. Aujourd’hui, les touristes défilent devant la Cartuja (un monastère transformé en musée), mais peu s’attardent au Cafè Es Racó, où les vieux du village jouent aux cartes en sirotant des cafés caleta (un expresso avec un nuage de lait condensé). Le vrai luxe ? S’asseoir là, écouter les disputes en mallorquin sur la dernière festa de sant, et réaliser que Majorque n’est pas qu’une destination—c’est un roman oral, où chaque chapitre se boit ou se mange.
Parlons-en, de la bouffe. Majorque est un paradis pour les gourmands qui aiment leurs plats comme leur histoire : complicados. La sobrasada, ce saucisson étalable à base de porc et de paprika, est une star—mais saviez-vous qu’elle est protégée par une Appellation d’Origine depuis 1996 ? Les puristes la dégustent sur du pain de fleca (boulangerie traditionnelle) avec un filet de miel de romero (romarin). À Sóller, ne quittez pas la ville sans goûter les tumbet (un gratin de légumes et pommes de terre qui est à la ratatouille ce que Majorque est à Ibiza : plus sophistiqué, moins bruyant). Et si vous croisez un cellar (cave à vin) proposant du vi de la terra, foncez—ces vins rouges corsés, issus de cépages comme le Manto Negro, sont la preuve que l’île produit bien plus que des souvenirs kitsch.
Enfin, il y a les transports. Oubliez les locations de voiture (même si, soyons honnêtes, conduire ici est un sport extrême entre les rotondas—ronds-points—omniprésents et les chèvres égarées). Le train en bois de Sóller, vieux de plus d’un siècle, est une expérience à lui seul. Le trajet serpente à travers les montagnes, les wagons en acajou grincent comme dans un film de Hitchcock, et les paysages—vergers d’orangers, oliviers noueux—défilent comme des tableaux. Les Mallorcains l’appellent affectueusement « el tren de la naranja » (le train de l’orange), car il transportait autrefois les précieuses agrumes vers Palma. Aujourd’hui, il transporte surtout des touristes émerveillés… et quelques locaux qui font semblant de ne pas l’être. Pro tip : prenez-le tôt le matin pour éviter la foule, et offrez-vous un café cortado à la gare de départ—vous aurez l’impression de voler un moment hors du temps.
Alors, prêt à plonger ? Voici quelques pépites pour éviter les pièges à touristes et vivre Majorque comme un initié (ou presque) :
- Mangez là où les locaux mangent : à Can Joan de s’Aigo (Palma), pour des ensaimadas depuis 1700, ou à Es Racó d’es Teix (Deià), une étoile Michelin discrète où le chef José Luis Pérez propose une cuisine mallorquine revisitée. Réservation obligatoire—et prévenez votre banque.
- Évitez les plages bondées : préférez Cala Varques (près de Manacor) ou Cala Llombards (Santanyí), accessibles après une randonnée—l’effort en vaut la peine. Emportez de l’eau, un chapeau, et un sens de l’orientation.
- Participez à une festa : en été, chaque village célèbre son saint patron avec des ball de bot (danses traditionnelles), des feux d’artifice et des torrades (grillades géantes). À Sant Joan (24 juin), les places s’embrasent—littéralement—avec des focs de Sant Joan (feux de joie).
- Achetez de l’artisanat de veritat : les siurells (sifflets en argile en forme de personnage) à Santueri, les llatas (sandales en cuir tressé) à Inca, ou les tissus roba de llengües (à motifs géométriques) chez Telas de Luna (Palma). Méfiez-vous des boutiques qui vendent des « souvenirs de Majorque » made in China.
- Apprenez trois mots de mallorquin : « Bon dia » (bonjour), « mercès » (merci), et « sa nostàlgia » (la nostalgie)—ce dernier résume assez bien ce que vous ressentirez en repartant.
