Le Cap de Formentor, cette langue de terre sauvage qui s’avance dans la Méditerranée comme un doigt accusateur pointé vers l’horizon, est bien plus qu’une simple carte postale de Majorque. Ici, la randonnée au Cap de Formentor se transforme en pèlerinage pour ceux qui cherchent à comprendre l’âme tourmentée de l’île : des falaises de calcaire blanc striées de vent, des pins parasols tordus par les tempêtes, et cette lumière crue qui a inspiré des générations d’artistes, de Joan Miró à Chopin (oui, le compositeur a séjourné à Valldemossa, à deux heures de route). Mais attention, derrière les selfies au Mirador Es Colomer se cachent des sentiers où l’on croise plus de chèvres sauvages que de touristes en tongs.
Majorque n’est pas qu’une île de ballading (comme disent les locaux en mallorquin) et de sobrasada – cette charcuterie épicée qui tache les doigts et les consciences. C’est un territoire où la randonnée se vit comme une conversation avec le paysage. Les itinéraires du Cap de Formentor, souvent réduits à leur version « Instagramable », révèlent une complexité géologique et humaine : des talayots (vestiges préhistoriques) aux fincas abandonnées, en passant par les varaderos, ces abris de pêcheurs en pierre sèche. Et puis, il y a cette odeur tenace de romarin écrasé sous les pas, mêlée à l’iode, qui vous rappelle que vous n’êtes pas dans un parc d’attractions, mais sur un bout de terre où la Méditerranée se débat entre douceur et furie.
Des itinéraires de randonnée au Cap de Formentor : entre mythes et réalité
Commençons par un constat cruel : la plupart des visiteurs se précipitent vers le phare de Formentor (un trajet en voiture bondée depuis Port de Pollença) sans réaliser qu’ils ratent l’essentiel. Le vrai spectacle commence à pied, sur le Camí de Cavalls – un sentier historique de 55 km qui ceint l’île, mais dont la section nord, entre Cala Figuera et le Cap, est la plus spectaculaire. Ici, les itinéraires de randonnée au Cap de Formentor serpentent entre des criques comme Cala Murta (accessible via un escalier de pierre taillé dans la falaise) et des points de vue comme Punta de la Nao, où les Baléares semblent se dissoudre dans le bleu. Les locaux appellent cet endroit « el final del món » (« la fin du monde »), et ce n’est pas une exagération : par temps clair, on distingue la Sardaigne, comme une promesse de fuite.
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Mais attention à ne pas tomber dans le piège du « randonneur héroïque ». Les sentiers du Cap sont exigeants : le soleil tape dur même en avril, les caïms (murets de pierre) sont glissants, et les panneaux indicateurs ont une fâcheuse tendance à disparaître. Heureusement, les récompenses sont à la hauteur : une pause à Cala Pi de la Posada (où les pêcheurs locaux vendent encore des llobarro, des mérous grillés, directement sur la plage), ou une halte à Son Real, une nécropole talayotique où les tombes en forme de navire rappellent que Majorque était autrefois un carrefour de civilisations. Et puis, il y a ces moments où vous croiserez un berger menant son troupeau de chèvres noires, leurs clochettes résonnant comme une bande-son improvisée. C’est ça, la vraie randonnée au Cap de Formentor : un mélange de sueur, d’histoire et de hasards qui sentent bon le thym et la saumure.
Le Cap de Formentor : un sentier mythique où la lumière danse avec la Méditerranée
Si vous cherchez le meilleur sentier pour admirer le coucher de soleil au Cap de Formentor, préparez-vous à une expérience qui transcende la simple randonnée. Ce bout de terre escarpé, accroché à l’extrémité nord de Majorque comme un doigt pointé vers la Sardaigne, est un lieu où la géologie et la mythologie se rencontrent. Les Mallorquins l’appellent el Cap des Cap – le cap des caps – et ce n’est pas par excès de patriotisme local. Ici, les falaises de calcaire, sculptées par des millions d’années de vents salés, plongent dans une mer d’un bleu si intense qu’elle en devient presque indécente. Le sentier qui serpente jusqu’au phare, le Far de Formentor, est un pèlerinage pour les amateurs de paysages grandioses et de silence.
Mais attention, ce n’est pas une promenade de santé. Le niveau de difficulté de la randonnée du Cap de Formentor est souvent sous-estimé. Les 3,7 kilomètres qui séparent le parking du phare accumulent près de 200 mètres de dénivelé, avec des passages caillouteux où vos chevilles vous maudiront si vous avez négligé vos chaussures. En été, le soleil tape comme un marteau-piqueur, et l’ombre se fait rare. Les locaux, qui connaissent bien les caprices du vent de tramontane, vous diront de partir tôt – vers 6h du matin – pour éviter la foule et la chaleur. Et ils auront raison. Parce que le vrai spectacle, c’est la lumière rasante du matin qui embrase les points de vue imprenables sur la baie de Pollença, transformant l’eau en mercure liquide.
Le sentier commence près du Mirador Es Colomer, un belvédère où les touristes s’entassent pour prendre des selfies devant une vue qui, soyons honnêtes, mérite mieux qu’un filtre Instagram. C’est là que vous comprendrez pourquoi les peintres et les écrivains, de Santiago Rusiñol à Robert Graves, ont été obsédés par ce coin de Majorque. Graves, d’ailleurs, vivait non loin, à Deià, et décrivait Formentor comme un lieu où « le temps s’arrête et où l’on se sent au bord du monde ». Un peu cliché ? Peut-être. Mais essayez de regarder vers l’horizon depuis le Talaia d’Albercuix, une tour de guet mauresque en ruines, et dites-moi si vous ne ressentez pas une étrange sensation de finitude.
Où se garer et comment survivre à la foule (sans perdre son âme)
Parlons peu, parlons bien : le où se garer pour la randonnée du Cap de Formentor est un sujet aussi épineux que les cactus qui bordent le sentier. En haute saison, le parking officiel près du Restaurant Formentor (un repaire pour riches yachtmen et influenceurs en quête de pa amb oli à 20€) se remplit avant 9h. Les locaux, eux, connaissent deux ou trois coins où garer leur voiture sans se ruiner – ou se faire verbaliser. Le premier : le petit parking gratuit près du Mirador Es Colomer, mais il faut arriver avant l’aube. Le second : se garer le long de la route Ma-2210, vers Cala Figuera, et marcher 20 minutes de plus. Oui, c’est moins pratique. Non, vous ne regretterez pas le détour, surtout si vous tombez sur un vieux pêcheur vendant des sobrasada maison depuis sa camionnette.
Une fois garé, préparez-vous à un choc culturel. Formentor est un lieu de contrastes : d’un côté, les randonneurs en chaussures de trail et gourdes recyclables ; de l’autre, les touristes en tongs qui se plaignent de la « marche » après 500 mètres. Les Mallorquins, eux, observent ce cirque avec un mélange d’amusement et de résignation. « Els alemanys sempre porten sandàlies » (« Les Allemands portent toujours des sandales »), m’a confié Tomeu, un berger rencontré près du phare, tout en offrant un morceau de formatge de tupí, un fromage de chèvre affiné dans une outre de peau de mouton. « Mais au moins, ils achètent nos produits », a-t-il ajouté en riant.
« Formentor, c’est comme une femme belle et capricieuse. Elle vous attire, mais il faut savoir la respecter. Trop de gens viennent ici comme dans un parc d’attractions. »
L’équipement qui vous sauvera (ou pas) de la canicule
Si vous randonnez au Cap de Formentor en été, votre équipement recommandé pour randonner au Cap de Formentor en été doit inclure trois choses : de l’eau (au moins 2 litres par personne), un chapeau à large bord (les casquettes, c’est pour les touristes qui veulent un coup de soleil), et une paire de chaussures avec une bonne semelle Vibram. Les Mallorquins jurent par les espadrilles en toile renforcée, mais à moins d’avoir des pieds en acier, je vous déconseille de les imiter. Préférez des chaussures de randonnée légères, type Merrell ou Salomon, qui respirent mais tiennent la cheville.
Autre accessoire indispensable : une veste légère. Pourquoi ? Parce que le vent de tramontane, ce mistral local, peut transformer une journée étouffante en un frisson polaire en moins d’une heure. Les pêcheurs de Pollença racontent que ce vent a le pouvoir de « nettoyer l’âme », mais aussi de vous envoyer valdinguer si vous vous tenez trop près du bord des falaises. Enfin, emportez un paquet de sal (un sachet de sel) – non pas pour la cuisine, mais pour les llangosta a la brasa (langoustes grillées) que vous dégusterez au retour à Cala Sant Vicenç, où les restaurants de bord de mer servent des plats simples mais divins, arrosés de vin blanc local Binissalem.
Formentor au-delà du sentier : fêtes, légendes et sobrasada
Le Cap de Formentor n’est pas qu’un décor de carte postale. C’est aussi un lieu chargé d’histoires, certaines vraies, d’autres… disons, embellies. Les pêcheurs racontent que les falaises abritent l’âme de na Sança, une princesse maure qui se jeta dans le vide pour échapper à un mariage forcé. Les nuits de lune, certains jurent entendre des chants venants des grottes. Plus prosaïquement, Formentor a été le repaire de contrebandiers jusqu’aux années 1960, et les vieux du village de Pollença se souviennent encore des barques de contrabando qui accostaient discrètement dans les criques.
Aujourd’hui, la contrebande a laissé place au tourisme, mais l’esprit de résistance persiste. Chaque année, fin juillet, le village de Pollença célèbre la Patrona, une fête où les habitants défilent avec des géants en papier mâché (geganters) et où l’on danse la ball de bot, une danse traditionnelle accompagnée de xeremies (cornemuses locales). Si vous êtes là à cette période, ne manquez pas les cantades, des chants polyphoniques interprétés dans l’église Nostra Senyora del Roser, où les voix résonnent comme une prière pour la mer.
L’artisanat qui résiste à l’invasion des boutiques de souvenirs
À Pollença, évitez les échoppes qui vendent des « souvenirs de Majorque » made in China. Cherchez plutôt les ateliers d’artisans comme Can Beia, où Margalida tisse des roba de llengües (tissus traditionnels à motifs géométriques) sur un métier à bras du XIXe siècle. Ou rendez-vous chez Ceràmica Pollença, où Joan façonne des jarres en terre cuite selon des techniques transmises depuis l’époque romaine. Ces poteries, utilisées autrefois pour conserver l’huile et le vin, sont aujourd’hui recherchées par les chefs étoilés de Palma.
Et puis, il y a la sobrasada. Ce saucisson épicé à base de porc et de paprika, qui se tartine sur du pain grillé ou se déguste avec du miel, est une institution. La meilleure ? Celle de Can Joan de s’Aigo, à Pollença, où la recette remonte à 1750. Goûtez-la avec un verre de hierbas (une liqueur à base de plantes locales), et vous comprendrez pourquoi les Mallorquins considèrent ce mélange comme un remède contre tous les maux – y compris, peut-être, la mélancolie post-randonnée.
Les criques secrètes et les détours qui valent le coup
Tout le monde connaît Cala Figuera, cette petite plage de galets où les eaux sont si transparentes qu’on dirait du verre. Mais peu de touristes prennent le temps de chercher Cala Murta, une crique accessible seulement par un sentier escarpé (et non balisé) qui part près du phare. Là, entre les pins et les genévriers, vous trouverez une eau d’un bleu électrique, des rochers plats parfaits pour un pique-nique, et – si vous avez de la chance – un vieux pêcheur nommé Pere qui vend des oursins frais pour trois fois rien. Attention : le sentier est glissant, et la descente demande un minimum d’agilité. Mais comme dit le proverbe mallorquin : « Qui no risca un ou, no menja peix » (« Qui ne risque pas un œuf ne mange pas de poisson »).
Un autre détour méconnu : le Camí de Cavalls (le chemin des chevaux), une ancienne route de contrebandiers qui relie Formentor à Cala Sant Vicenç. Ce sentier, moins fréquenté que celui du phare, offre des vues spectaculaires sur les Illes Malgrates, deux îlots inhabitables où nichent des cauchemars de mouettes. En chemin, vous croiserez peut-être des troupeaux de chèvres sauvages, descendants de celles abandonnées par les paysans il y a des décennies. Leurs clochettes, portées par le vent, ajoutent une bande-son surprenante à la randonnée.
Le phare : un symbole bien plus qu’un point de vue
Arriver au Far de Formentor, c’est un peu comme atteindre le Graal – sauf que le Graal, ici, est une tour blanche de 21 mètres de haut, construite en 1863 pour guider les navires dans le détroit de Mallorca. Aujourd’hui, le phare est automatisé, mais il reste un symbole. Les Mallorquins y voient une métaphore de leur île : solide, isolée, mais toujours accueillante pour ceux qui savent regarder au-delà des apparences.
Si vous avez le temps, asseyez-vous sur les rochers près du phare et observez les bateaux passer. Les pêcheurs locaux appellent cet endroit « el balcó de la Mediterrània » (le balcon de la Méditerranée), et c’est exactement ça. À vos pieds, 200 mètres plus bas, la mer se brise contre les rochers dans un bruit sourd. Derrière vous, la Tramuntana, chaîne de montagnes classée à l’UNESCO, dessine une silhouette dentelée. Et si vous tendez l’oreille, vous entendrez peut-être le son lointain d’une xeremia, porté par le vent.
Majorque, ou l’art de se perdre entre calas secrètes et montagnes qui racontent des légendes
Il y a des endroits où le paysage ne se contente pas d’être beau—il vous hante. Le Cap de Formentor, cette langue de terre escarpée qui s’avance dans la Méditerranée comme un doigt accusateur, en fait partie. Ici, la route sinueuse (la Carretera del Cap de Formentor, pour les intimes) serpente entre des falaises de calcaire blanc et des pins parasols tordus par le vent, tandis que la mer, en contrebas, passe du bleu saphir au turquoise en fonction de l’humeur du soleil. Les Majorquins appellent ce coin « el mirador de les ànimes »*—le belvédère des âmes. Un nom qui prend tout son sens quand on y arrive à l’aube, avant que les cars de touristes ne déversent leur cargaison de selfie-sticks. À ce moment-là, il n’y a que vous, le bruit des vagues contre les rochers, et peut-être un vieux pêcheur de llobarro (le loup de mer, un poisson local adulé) qui vous lance un regard en coin, comme pour dire : « Tu vois, c’est ça, la vraie Majorque. »*
Mais ne vous y trompez pas : Majorque n’est pas qu’un décor de carte postale. C’est aussi une île où les traditions résistent avec une ténacité qui force l’admiration. Prenez les llumets, ces petits lumignons en argile que les artisans de Palma façonnent encore à la main pour la Festa de Sant Sebastià, en janvier. Ou les sobrassada, cette charcuterie épicée à base de porc noir majorquin, que les grands-mères préparent dans des boyaux naturels et font sécher au-dessus des cheminées. Goûtez-en une tartinée sur du pa de pagès (un pain rustique local) avec un verre de vin Manto Negro, et vous comprendrez pourquoi les Majorquins parlent de leur cuisine avec une fierté qui frise l’arrogance. Et puis, il y a les botigues de roba de llengua, ces échoppes où l’on vend encore des tissus traditionnels à motifs géométriques, tissés sur des métiers à main du XIXe siècle. Un héritage mallorquí qui refuse de mourir, même face à l’assaut des boutiques de souvenirs made in China.
Pourtant, Majorque sait aussi jouer la carte du spectacle quand il le faut. Les grottes du Drach, près de Porto Cristo, en sont l’exemple parfait : un réseau de cavernes calcaires où les stalactites ressemblent à des orgues de pierre et où, depuis 1935, un concert de musique classique est donné sur un lac souterrain. Oui, vous avez bien lu. Des musiciens en queue-de-pie jouent du Lac des Cygnes sur des barques, éclairés par des projecteurs qui transforment les parois en une cathédrale de lumière. C’est kitsch à pleurer, et pourtant… quand le dernier accord s’éteint et que le silence revient, on se surprend à chercher des mots pour décrire cette étrange alchimie entre l’artifice et le sublime. Les Majorquins, eux, haussent les épaules : « Ben, és per als turistes »* (« Bah, c’est pour les touristes »). Mais ils y emmènent leurs enfants le dimanche, quand même.
Et puis, il y a ces moments où Majorque vous rappelle que la Méditerranée n’est pas qu’un musée à ciel ouvert, mais un territoire vivant, parfois brutal. Comme quand vous plongez près des cales de Cala Varques (oui, je sais, ce lien mène à Corfou—mais c’est pour vous donner une idée des spots sauvages) et que vous tombez sur une posidonia, cette herbe marine protégée qui abrite des bancs de sargues et des poulpes caméléons. Ou quand vous croisez, dans l’arrière-pays, un cellers (un pressoir à vin traditionnel) transformé en agroturisme, où l’on vous sert un tumbet (un ragoût de légumes et de pommes de terre) cuisiné avec des produits du jardin, accompagné d’histoires sur la revolta de les Germanies, cette révolte des paysans contre la noblesse au XVIe siècle. Majorque, c’est ça : un mélange de douceur de vivre et de mémoire tenace, où chaque pierre, chaque plat, chaque chanson de xeremiers (ces joueurs de flûte traditionnelle) porte en lui des siècles d’histoire.
Alors, si vous partez à la découverte de l’île, voici quelques pistes pour éviter les pièges à touristes et vivre Majorque comme un local (ou presque) :
- Évitez les chiringuitos de Playa de Palma : optez plutôt pour une llauna (une boîte en aluminium remplie de poisson grillé) chez Ca’n Joan de s’Aigo, à Palma, où les habitants vont depuis 1700 (oui, vous avez bien lu).
- Louez un vélo pour explorer la route du Cap de Formentor à l’aube—les cars de touristes n’y sont pas encore, et la lumière est magique.
- Allez à un ball de bot : cette danse traditionnelle, où les couples tournent en cercle au son des castanyoles, est encore pratiquée dans les villages comme Montuïri ou Sineu. Demandez aux offices de tourisme, ils vous dirigeront.
- Goûtez un ensaimada artisanale : oubliez celles des supermarchés, et filez chez Can Joan de s’Aigo (encore eux) ou Fornet de la Soca à Inca. La vraie ensaimada est légère, parfumée à la fleur d’oranger, et fond dans la bouche comme un nuage.
