Grand Baie, ce croissant de sable blanc ourlé d’eaux turquoise, est un terrain de jeu aquatique où se mêlent l’adrénaline des sports nautiques et la nonchalance créole. Ici, les activités nautiques à Grand Baie ne se résument pas à une liste de cases à cocher : c’est une plongée dans l’âme d’une île où les pêcheurs sortent leurs pirogues à l’aube, où les enfants nagent entre les coraux comme dans un jardin, et où l’odeur du vindaye (ce plat aigre-doux de poisson mariné) flotte entre les stands de gâteaux piments. Le lagons, protégé par une barrière de corail sculptée par des siècles de marées, est un écosystème foisonnant où même le novice en snorkeling croisera des poissons-clowns et des murènes avec la désinvolture d’un habitué.
Pourtant, derrière les brochures lustrées et les promesses de « paradis tropical », Grand Baie garde ses contradictions : un ancien repaire de pirates français (comme Olivier Levasseur, dit « La Buse », dont le trésor serait encore enfoui quelque part) devenu station balnéaire huppée, où les villas coloniales côtoient les resorts tout inclus. Les Mauriciens appellent ça le « mélanger » – un art de vivre où l’on passe d’un séga endiablé (cette danse héritée des esclaves) à un dîner aux chandelles sur un catamaran, le tout sans sourciller. Alors oui, vous pouvez louer un kayak pour pagayer vers Coin de Mire (cette île déserte aux eaux cristallines), mais sachez que vous croiserez aussi des pêcheurs rentrant avec leur prise de capitaines (ces gros poissons rouges), et que leur sourire en dira long sur leur fierté de partager ces eaux avec vous.
Plongée dans l’Aquarium et kayak vers Coin de Mire : l’appel du bleu
L’Aquarium de Grand Baie – un spot de plongée si célèbre qu’il en devient presque cliché – est en réalité une cathédrale sous-marine. À peine masqué et tuba en bouche, vous voyez défiler les poissons-anges aux écailles bleutées, les coraux cervicornes qui ressemblent à des forêts miniatures, et parfois, si la chance vous sourit, une tortue verte paressant près du fond. Les centres comme Blue Water Diving ou Scuba Mauritius proposent des baptêmes pour les néophytes, mais c’est avec les moniteurs locaux – souvent d’anciens pêcheurs reconvertis – que l’expérience prend une autre dimension. Ils vous montreront comment les coraux, ici, racontent l’histoire de l’île : certains ont été brisés par les cyclones, d’autres portent les stigmates du réchauffement, mais tous abritent une vie tenace, comme ces crabes porcelaines qui dansent entre les branches.
Plus aventureux ? Le kayak vers Coin de Mire est une odyssée en miniature. Partez tôt pour éviter le vent, avec un pique-nique de dholl puri (ces crêpes farcies de pois cassés, à manger avec les doigts) et une bouteille de Phoenix (la bière locale). L’île, à 3 km au large, est un parc naturel où les paille-en-queue (ces oiseaux blancs aux plumes en forme de ruban) planent comme des cerfs-volants vivants. Mais attention : le courant peut être traître près des passes, et les bateaux de pêche ne font pas toujours attention aux kayaks. Un conseil ? Louez votre embarcation chez Kitesurf Mauritius – leur équipe, composée de surfeurs et de plaisanciers aguerris, vous briefera sur les « courants de marée » avec la précision d’un capitaine au long cours. Et si vous avez encore de l’énergie, faites un détour par Île Plate, où les eaux peu profondes abritent des raies pastenagues aussi curieuses que photogéniques.
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Plongée sous-marine à Grand Baie : une initiation en eaux turquoise pour les débutants
Grand Baie, ce joyau du nord de l’île Maurice, n’est pas qu’une carte postale de sable blanc et de cocotiers penchés. C’est aussi l’un des meilleurs spots de plongée sous-marine près de Grand Baie pour les débutants, où les récifs coralliens, peu profonds et gorgés de vie, offrent une expérience presque surréaliste. Imaginez : vous flottez à trois mètres sous la surface, entourés de poissons-perroquets aux écailles bleutées, de coraux cerveaux géants et, si vous avez de la chance, d’une tortue verte paresseuse venue brouter les algues. Les centres comme Blue Water Diving ou Scuba Mauritius proposent des baptêmes encadrés par des moniteurs francophones, avec des forfaits autour de 4 500-6 000 MUR (100-130 EUR) pour une session de deux heures, équipement inclus.
Mais attention, la plongée ici n’est pas qu’une question de technique. C’est une leçon d’humilité. Les Mauriciens appellent la mer ‘la maman l’eau’, une expression créole qui résume leur rapport presque sacré à l’océan. Les pêcheurs locaux, souvent des descendants d’esclaves ou de coolies indiens, vous raconteront comment ils lisent les courants comme on lit une partition. Et si vous plongez près de Coin de Mire, cette île volcanique à quelques encablures, vous comprendrez pourquoi : les grottes sous-marines y sont des cathédrales silencieuses, où la lumière filtre à travers les fissures comme dans un vitrail. Un conseil : allez-y tôt le matin, avant que les bateaux de touristes n’arrivent. La mer est un miroir, et vous aurez l’impression d’être le seul à en connaître le secret.
Pour les plus aventureux (mais toujours débutants), le lagon de Trou aux Biches, adjacent à Grand Baie, est un terrain de jeu idéal. Les eaux y sont si claires que vous distinguerez vos orteils à cinq mètres de profondeur. Les spots comme ‘Aquarium’ ou ‘La Passe’ regorgent de poissons-lions, ces créatures venimeuses mais magnifiques, et de murènes jaunes qui se cachent dans les anfractuosités. Un guide local, comme ceux de Dive & Sail Mauritius, vous expliquera aussi comment les coraux ici ont survécu (en partie) au blanchiment grâce aux efforts de conservation des communautés. Un détail qui change tout : vous ne serez pas juste un touriste, mais un témoin.
Kayak et paddle à Grand Baie : où louer son équipement sans se ruiner en 2024
Si la plongée vous semble trop engagée, le kayak ou le paddle sont des alternatives parfaites pour explorer les côtes à votre rythme. Et bonne nouvelle : c’est l’une des activités nautiques les moins chères à Grand Baie. Sur la plage publique de Péreybère, à deux kilomètres du centre-ville, des petits stands familiaux louent des kayaks simples pour 800-1 200 MUR (18-27 EUR) la demi-journée. Les propriétaires, souvent des Mauriciens d’origine tamoule ou musulmane, vous donneront des conseils en créole si vous leur demandez gentiment – et peut-être même un morceau de gâteau piment (un beignet épicé local) pour la route.
Pour un peu plus de confort, les clubs comme Grand Baie Watersports ou Capitaine Nemo proposent des paddles gonflables et des kayaks sit-on-top (plus stables) avec des prix légèrement plus élevés (1 500-2 000 MUR, soit 35-45 EUR pour deux heures). Leur avantage ? Ils incluent souvent une petite carte des spots à ne pas manquer, comme la baie de Tombeau, où les mangroves forment un labyrinthe vert émeraude. Et si vous y allez en fin d’après-midi, vous aurez droit à un spectacle gratuit : les pêcheurs rentrant avec leurs pirogues (canoës traditionnels), leurs filets remplis de vieux rouges (poissons typiques) et de ourites (poulpes).
Pour les budgets serrés, sachez que certaines guesthouses et hôtels (comme Le Mauricia ou La Pirogue) proposent des paddles gratuits pour leurs clients. Sinon, négociez ! Les prix affichés sont souvent flexibles, surtout en basse saison (de mai à octobre). Et si vous voulez éviter les arnaques, demandez toujours si le gilet de sauvetage est inclus – certains loueurs peu scrupuleux le facturent à part. Enfin, un petit conseil insider : les locaux adorent pêcher depuis leur kayak. Si vous en croisez un avec une ligne à la main, arrêtez-vous pour discuter. Ils vous montreront peut-être comment attraper un carangue (un poisson argenté délicieux) avec une simple canne en bambou.
« Ici, la mer n’est pas une frontière, c’est une route. Elle nous relie aux ancêtres, aux voisins, et même aux touristes – à condition qu’ils prennent le temps d’écouter. »
Croisière coucher de soleil : quelle compagnie choisir pour un moment (vraiment) romantique ?
Les croisière coucher de soleil à Grand Baie sont un classique, mais toutes ne se valent pas. Si vous voulez éviter les bateaux bondés et les cocktails tièdes, fuyez les grosses compagnies comme Catamaran Cruises Ltd (même si leurs catamarans sont jolis). Préférez les petits opérateurs locaux, comme Sail Away Mauritius ou Blue Lagoon Cruises, qui limitent les groupes à 12 personnes. Leurs skippers, souvent des Mauriciens pur souche, connaissent les coins où le soleil plonge dans la mer comme une boule de feu, sans la foule des Îles aux Cerfs ou de Trou d’Eau Douce.
Leur secret ? Ils jettent l’ancre près de Gunner’s Quoin, un îlot désert où vous pourrez nager dans une eau si transparente qu’elle en devient irréelle. Et pendant que vous siroterez un rhumer arrangé (le rhum local infusé avec des fruits et des épices), le capitaine vous racontera peut-être l’histoire de ce lieu : un ancien repaire de pirates, puis une base militaire britannique. Les prix ? Comptez 2 500-3 500 MUR (55-80 EUR) par personne, avec apéritif et snacks inclus. Un peu cher, mais pour une fois, le cliché du « coucher de soleil paradisiaque » est justifié.
À la rencontre des dauphins : comment choisir son excursion sans nuire à la faune
Les excursions en bateau avec observation des dauphins à Maurice sont un must, mais elles soulèvent une question éthique : comment approcher ces animaux sans les stresser ? La baie de Tamarin, à 30 minutes de Grand Baie, est l’un des meilleurs spots pour voir des grand dauphins de l’Indo-Pacifique et des dauphins tachetés. Mais attention : tous les opérateurs ne se valent pas. Évitez les bateaux qui foncent droit sur les groupes de dauphins (une pratique malheureusement courante). Préférez des compagnies comme Dolphin Encounter ou West Coast Dolphin, qui suivent un code de conduite strict : approche lente, moteur coupé à 50 mètres, et pas plus de 30 minutes d’observation.
Le meilleur moment pour partir ? Tôt le matin (départ vers 7h), quand la mer est calme et que les dauphins chassent près de la surface. Les skippers locaux, comme Jean-Marc (un Franco-Mauricien qui travaille avec Yemaya Boat Excursions), connaissent les habitudes des cétacés et savent où les trouver sans les pourchasser. Et si vous avez de la chance, vous verrez aussi des baleines à bosse entre juillet et septembre – un spectacle qui vous hantera longtemps. Les tarifs ? Environ 1 800-2 500 MUR (40-60 EUR) par personne pour une sortie de 2-3 heures.
Les activités nautiques gratuites (ou presque) que les touristes ignorent
Qui a dit qu’il fallait dépenser une fortune pour profiter de l’océan ? Les activités nautiques gratuites ou pas chères à Grand Baie existent, à condition de savoir où chercher. Par exemple, la plage de La Cuvette, moins fréquentée que celle de Grand Baie, offre un spot idéal pour le snorkeling gratuit. Munissez-vous d’un masque (louable pour 300 MUR, soit 7 EUR, chez Chez Popo, une échoppe près du marché), et explorez les herbiers où se cachent des poissons-clowns et des raies pastenagues. Les locaux y pêchent souvent à marée basse avec des senne (filets traditionnels) – un spectacle fascinant.
Autre pépite : les marchés flottants de Trou aux Biches. Tous les samedis matin, des pêcheurs vendent leur prise directement depuis leurs pirogues. Pour 200-500 MUR (5-12 EUR), vous pouvez acheter un capon (poisson blanc) ou des crevettes rouges fraîches, puis les faire griller sur place par les femmes qui tiennent des braseros improvisés. Un repas authentique, sans le prix exorbitant des restaurants touristiques. Et si vous avez envie de vous baigner sans dépenser un centime, allez à Pointe aux Canonniers : les rochers y forment des piscines naturelles où l’eau est tiède et cristalline.
L’artisanat local : ce que les vendeurs de plage ne vous diront (probablement) pas
Sur les plages de Grand Baie, des vendeurs ambulants vous proposeront des souvenirs « typiques » : coquillages peints, colliers de graines, ou ces fameuses maquettes de pirogues en bois. Mais savez-vous que la plupart sont fabriqués en Chine ? Pour rapporter un vrai morceau de Maurice, rendez-vous à l’Atelier de Grand Baie, une coopérative d’artisans près du Jardin de Pamplemousses. Là, des femmes comme Mme Ramjuttun tissent des paniers en vacoa (une fibre locale) ou sculptent des masques de Sega (la danse traditionnelle créole) dans du bois de takamaka.
Et si vous voulez comprendre l’âme mauricienne, allez au marché de Goodlands, à 15 minutes en bus. Entre les étals de fruits de letchi (un délice sucré) et les montagnes d’épices, vous trouverez des sculptures sur bois de Shiva ou des poupées Kalimaye (des figurines vaudoues), bien loin des babiole pour touristes. Les prix ? À négocier, mais toujours avec le sourire. Ici, le commerce est une conversation, pas une transaction. Et si on vous offre un thé vanillé en discutant, acceptez-le : c’est le début d’une amitié, ou au moins d’une bonne histoire à raconter.
Grand Baie, Maurice : là où le mercantilisme colonial rencontre le farniente créole
Si vous cherchez un endroit où le dolce far niente se marie avec les vestiges d’un passé colonial aussi riche que trouble, Grand Baie est votre escale. Ce village côtier, niché au nord-ouest de l’île Maurice, est un paradoxe ambulant : d’un côté, les boutiques de luxe et les yachts étincelants qui flottent comme des promesses de paradis fiscal ; de l’autre, les table d’hôte où l’on sert des cari bernique (un ragoût de coquillages à tomber) pour trois fois rien, entre deux verres de alouda, ce lait sucré aux graines de basilic qui sent bon l’enfance créole. Ici, le tourisme de masse et l’authenticité locale se frôlent sans toujours se comprendre, mais c’est justement ce frottement qui rend l’endroit fascinant.
Grand Baie n’est pas qu’une carte postale. C’est aussi un laboratoire social où se mêlent les descendants d’engagés indiens, les Créoles, les Franco-Mauriciens et une poignée d’expatriés européens qui ont troqué leur costume-cravate contre des tongs. Le marché artisanal près de la plage de La Cuvette en est le parfait exemple : entre les étals de dhodis (ces saris légers portés par les Mauriciennes) et les sculptures sur bois de filao, vous croiserez des vieux pêcheurs qui vendent leur prise du jour en créole, tandis qu’un peu plus loin, un Français négocie en anglais le prix d’un bateau à fond de verre pour aller admirer les coraux. Bienvenue dans le melting-pot mauricien, où même les conflits sont polis.
Pourtant, Grand Baie a su préserver des coins de tranquillité où l’île révèle son âme. À l’écart de l’agitation du Sunset Boulevard (oui, ils ont osé lui donner ce nom), les plages de Pereybère et de Trou aux Biches offrent des étendues de sable blanc où les familles mauriciennes pique-niquent le dimanche, entre deux parties de domino et des gâteaux piments achetés chez un vendeur ambulant. Et si vous avez le courage de vous lever avant l’aube, vous verrez peut-être, comme moi, des pêcheurs tirer leurs pirogues sur le rivage, leurs filets gonflés de vieux rouges (des poissons locaux), tandis que les premiers rayons du soleil embrasant le Coin de Mire, cette île volcanique qui veille sur la baie comme un gardien silencieux.
Grand Baie est aussi une porte d’entrée vers les trésors cachés de l’île. À une demi-heure de route, les kovils tamouls de Triiolet et le Maha Shivaratri (la grande nuit de Shiva) attirent des milliers de fidèles chaque année, transformant les routes en processions colorées où résonnent les bols chantants et les prières. Plus près, les distilleries de rhum de Chamarel et les plantations de thé de Bois Chéri rappellent que Maurice n’est pas qu’une destination balnéaire, mais aussi une terre de saveurs et de traditions agricoles. Et si vous avez l’estomac bien accroché, goûtez le boulette (une soupe de boulettes de poisson ou de porc) chez un table d’hôte local—mais attention, certains piments ici ne pardonnent pas.
Alors, prêt à plonger ? Voici quelques incontournables pour explorer Grand Baie et ses alentours sans tomber dans les pièges à touristes (ou presque) :
- Manger un cari poisson chez Chez Nath : un petit restaurant sans prétention où les locaux viennent se régaler de poisson frais cuisiné dans un bouillon épicé, servi avec du riz et des brèdes (des feuilles vertes sautées). Adresse : rue du Marché, Grand Baie.
- Nager avec les poissons-perroquets à l’Aquarium : une réserve marine naturelle où l’eau est si claire que vous verrez les coraux sans même mettre la tête sous l’eau. Location de masques et tubas sur place (mais négociez le prix).
- Assister à une séance de séga au Sunset Lounge : cette danse traditionnelle, née parmi les esclaves, est aujourd’hui un symbole de résistance et de joie. À écouter avec un ti-punch (rhum, citron, sucre) à la main, bien sûr.
- Visiter le Musée de la Photographie à Port-Louis (à 20 min en voiture) : pour comprendre comment l’île est passée des plantations de canne à sucre au tourisme de luxe, à travers des clichés poignants du XIXe siècle.
- Faire un détour par le Jardin de Pamplemousses : non pas pour les touristes qui s’y pressent, mais pour les baobabs centenaires et les nénuphars géants qui semblent tout droit sortis d’un roman de Jules Verne.
