Il y a des îles qui se laissent conquérir en clics, et puis il y a La Gomera, ce confetti volcanique accroché à l’ouest des Canaries, où le GPS perd ses repères et où les sentiers serpentent comme des veines dans un corps de lave. Découvrir La Gomera, c’est accepter de ralentir, de s’égarer dans des barrancos (ravins) si profonds qu’ils avalent le soleil avant midi, et de croiser des villages où le temps s’est arrêté quelque part entre le XVe siècle et hier. Ici, pas de resorts clinquants, mais des randonnées qui grattent l’âme et des habitants qui parlent encore le silbo gomero, ce langage sifflé classé par l’UNESCO, héritage des Guanches, les premiers Berbères des îles.
La Gomera est une île de contrastes brutaux : des forêts de laurisylve si denses qu’elles suintent l’humidité comme une éponge, et des côtes battues par l’Atlantique où les vagues explosent en gerbes blanches contre des falaises noires. Les 5 étapes pour l’explorer ne sont pas un itinéraire, mais une initiation. Vous commencerez par Valle Gran Rey, ce vallon hippie où les Allemands en sandales côtoient les vieux pêcheurs, avant de grimper vers Garajonay, le parc national où les arbres torsadés murmurent des légendes. Et puis il y a les degolladas, ces cols vertigineux où l’on comprend pourquoi les Espagnols ont mis trois siècles à soumettre l’île. Préparez vos mollets… et votre appétit pour le gofio, cette farine grillée qui sauve les estomacs depuis l’époque préhispanique.
De Valle Gran Rey à Agulo : quand les randonnées révèlent l’âme guanche
Le premier choc, c’est Valle Gran Rey, une cicatrice de verdure entre deux montagnes, où les bananeraies descendent jusqu’à des plages de sable noir piquetées de nudistes allemands. Le village est un mélange détonant : des casas rurales (maisons d’hôtes) tenues par des néoruraux, des bars à tapas où l’on sert du queso asado (fromage grillé au miel de palmier) avec des bières locales Dorada, et des sentiers qui partent droit dans la muraille végétale. Prenez celui qui monte à El Cercado : en trois heures, vous passerez de la chaleur étouffante des palmiers à la brume fraîche des fayal-brezal, ces forêts primaires où les fougères géantes vous rappellent que la Terre avait des poumons bien avant nous.
Plus au nord, Agulo est le genre de village où les rues sont des escaliers, où les maisons en pierre volcanique portent des balcons en bois peint, et où les vieilles femmes vendent des bienmesabe (des bonbons à l’amande et au citron) sur leur seuil. C’est aussi le point de départ pour la Ruta de los Molinos, une randonnée qui suit les anciens moulins à gofio, ces tours de pierre abandonnées qui crissent sous le vent comme des squelettes. En chemin, vous croiserez peut-être Don Santiago, un berger qui garde encore ses chèvres comme au temps des Guanches, et qui vous expliquera pourquoi les Gomeros ont toujours résisté – aux Espagnols, aux touristes, et même au progrès. « Aquí no se corre, se camina » (« Ici, on ne court pas, on marche »), vous dira-t-il en vous offrant une gorgée de ron miel, ce rhum local adouci au miel de palme. Et vous comprendrez que découvrir La Gomera, c’est apprendre à marcher autrement.
Explorez les Canaries comme jamais avec ce guide nouvelle génération ! Nos experts locaux vous dévoilent l’âme véritable de cet archipel fascinant : villes coloniales chargées d’histoire, dunes dorées, forêts primaires mystérieuses et cratères majestueux vous attendent. Bien plus qu’un simple guide touristique, ce compagnon de voyage révèle les îles secrètes préservées des foules et propose des itinéraires sur-mesure île par île. Dormez dans des maisons typiques coup de cœur, savourez la cuisine locale dans d’authentiques chiringuitos, randonnez sur les pentes volcaniques et découvrez des plages aux sables blanc ou noir. Observation des baleines, spots de surf confidentiels, dégustation dans les bodegas… Une invitation à rencontrer l’archipel et ses habitants pour une odyssée canarienne inoubliable !
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Le Parc national de Garajonay : 3 sentiers faciles pour explorer la forêt mythique avec des enfants
Sur l’île de La Gomera, ce parc national classé à l’UNESCO est un monde à part, où la laurisilva – une forêt primitive de lauriers, fougères géantes et mousses suspendues – semble tout droit sortie d’un conte de fées. Les Canariens l’appellent « el bosque encantado », la forêt enchantée, et ce n’est pas un hasard. Les nuages, accrochés aux crêtes comme des voiles déchirés, y filtrent une lumière dorée qui donne aux troncs noueux des allures de créatures millénaires. Pour les familles, trois sentiers se distinguent par leur accessibilité et leur magie discrète :
D’abord, le Sendero de Los Roques (1,8 km aller-retour), un parcours en boucle depuis le Mirador de los Roques, où des rochers volcaniques émergent de la brume comme des sentinelles. Les enfants adorent grimper sur ces géants de pierre lisse, tandis que les parents s’extasient devant les viñátigos (lauriers des Canaries) et les helechos (fougères) qui tapissent le sol. Ensuite, le Sendero del Cedro (3 km, dénivelé modéré) mène à une petite cascade cachée, la Cascada del Cedro, où l’eau s’écoule en filets argentés entre les roches couvertes de lichen. Enfin, pour une immersion plus longue mais toujours adaptée, le Sendero de la Laguna Grande (6 km en boucle) serpente autour d’un lac de montagne reflétant les nuages. Prévoyez un pique-nique avec des quesos ahumados (fromages fumés locaux) et des mojos – ces sauces piquantes à base de poivrons, piments et coriandre qui accompagnent tout ici.
Petit conseil : évitez les jours de pluie (fréquents en hiver), car les sentiers deviennent glissants et la brume peut réduire la visibilité à quelques mètres. En revanche, un matin de semaine, hors saison touristique (avril-mai ou septembre-octobre), vous aurez peut-être la chance de croiser des lagartos gomeros, ces lézards endémiques aux écailles turquoise, ou d’entendre le chant mélancolique du pinzón azul, un oiseau bleu rare. Les locaux disent que cette forêt est « viva » – vivante – et après l’avoir arpentée, on les croit sur parole.
Le Mirador de Abrante : une vue à 360° sur Valle Gran Rey (et c’est gratuit)
Si le Parc de Garajonay est une plongée dans le vert mystérieux, le Mirador de Abrante offre une explosion de bleu et d’océan. Perché à 620 mètres au-dessus du Valle Gran Rey, ce belvédère en verre et acier, conçu par l’architecte Fernando Menis, semble flotter dans le vide. La vue embrasse toute la vallée en terrasses, les bananeraies, les villages blancs accrochés aux falaises, et l’Atlantique qui s’étend à l’infini. Les Gomeros viennent ici pour les couchers de soleil, quand le ciel se pare de rose et d’orange, et que les ombres des montagnes dessinent des silhouettes sur les nuages.
L’accès est entièrement gratuit, mais arrivez tôt (avant 10h) pour éviter la foule et profiter de la fraîcheur. Le parking est petit, et les cars de touristes débarquent vers midi. À côté du mirador, un petit bar-restaurant propose des tapas simples : goûtez les papas arrugadas (pommes de terre ridées cuites au sel) avec du mojo rojo, ou un gofio escaldado, une soupe traditionnelle à base de farine de maïs grillé. Les prix sont raisonnables (5-10€ par plat), mais c’est surtout l’emplacement qui vaut le détour – manger en surplomb du vide, avec le bruit des vagues en fond sonore, est une expérience presque spirituelle.
Pour les plus aventureux, un sentier escarpé (non balisé, déconseillé aux enfants) descend vers la plage de Playa de Santiago en 2h30. Mais la plupart des visiteurs préfèrent redescendre en voiture vers La Calera, un village bohème où les hippies des années 70 ont laissé leur empreinte. Aujourd’hui, on y trouve des tiendas de artesanía (boutiques d’artisanat) vendant des poteries en argile noire et des bijoux en piedra de lava (pierre volcanique). Si vous tombez sur une fiesta de tambores (fête des tambours), ne manquez pas le tajuste, une danse traditionnelle où les hommes frappent des tambours en peau de chèvre en cercles concentriques – un rythme hypnotique qui résonne dans tout le valley.
À Agulo : déguster du miel de palme et du fromage local pour 10-20€ (et comprendre pourquoi c’est sacré)
Agulo, avec ses maisons aux balcons en bois peint et ses ruelles pavées, est souvent surnommé le « pueblo más bonito de La Gomera ». Mais sa vraie richesse se cache dans ses saveurs. Ici, le miel de palme (miel de palma) est une institution. Produit à partir de la sève des palmiers, il a un goût caramelisé et légèrement fumé, avec des notes de vanille et de noisette. Les guaraperos (récolteurs) grimpent aux arbres avec des couteaux courbés pour entailler les fleurs et recueillir la sève, un métier périlleux qui se transmet de père en fils.
Pour le déguster, direction la Cooperativa Agulo ou la Casa del Miel, où des plateaux de dégustation (10-15€) associent le miel à des fromages de chèvre affinés dans des grottes volcaniques. Le queso de cabra ahumado, fumé au bois de figuier, est un must. Les locaux l’accompagnent d’un verre de vino de la tierra (vin rouge sec produit sur l’île) ou de ron miel, un rhum artisanal infusé au miel. Pour quelques euros de plus (15-20€), certains restaurants, comme El Molinito, proposent des platos gomeros : essayez le potaje de berros (soupe de cresson sauvage) ou les carne de cabra en adobo (viande de chèvre marinée).
« Le miel de palme, c’est comme l’or liquide de l’île. Avant, les familles en produisaient pour survivre aux années de sécheresse. Aujourd’hui, c’est notre trésor. »
Agulo célèbre son miel chaque année en octobre lors de la Feria del Miel, où les producteurs exposent leurs cruches en argile et organisent des ateliers de dégustation. Si vous visitez hors saison, achetez-en une bouteille (5-8€) pour rapporter un morceau de cette tradition. Attention : le vrai miel de palme se reconnaît à sa texture épaisse et sa couleur ambre foncé – méfiez-vous des versions trop claires ou liquides, souvent coupées avec du sucre.
Où dormir à San Sebastián : entre B&B authentiques et agriturismos bio (et pourquoi ça change tout)
San Sebastián, la capitale de La Gomera, est souvent boudée par les touristes pressés de filer vers les sentiers ou les plages. Pourtant, c’est ici que bat le cœur historique de l’île, avec son port d’où partaient les navires de Christophe Colomb (il y fit escale en 1492 avant de découvrir l’Amérique), ses places ombragées par des drago (dragonniers centenaires), et ses maisons coloniales aux balcons en fer forgé. Pour y dormir, deux options s’imposent, selon que vous cherchiez l’authenticité ou l’immersion rurale.
Les B&B authentiques du centre-ville, comme la Casa Rural El Drago ou la Posada del Candil, offrent des chambres avec des lits en fer forgé, des carrelages hydrauliques d’époque et des petits-déjeuners copieux (fromage local, confitures de figues de Barbarie, pain cuit au four à bois). Comptez 60-90€ la nuit pour une ambiance casa de familia, avec des hôtes qui vous raconteront l’histoire de l’île autour d’un café cortado. À l’inverse, les agriturismos bio en périphérie, comme Finca La Laja ou El Retiro, proposent des cabanes en pierre ou des yourtes écologiques (80-120€/nuit), avec des repas préparés à partir des légumes du jardin et des œufs des poules en liberté. Certains organisent même des ateliers de fabrication de queso ou de mojo.
Transports : bus ou voiture de location (30-50€/jour) ? Le dilemme gomero (et comment le résoudre)
La Gomera est une île de contrastes : des routes sinueuses qui grimpent à 1 000 mètres d’altitude, des villages isolés accessibles seulement par des pistes étroites, et un réseau de bus (guaguas) surprenant d’efficacité. Le choix entre les deux dépend de votre itinéraire et de votre tolérance aux virages. Les bus (compagnie Gomasa) relient les principaux points d’intérêt pour 2-5€ par trajet. La ligne 1, par exemple, va de San Sebastián à Playa de Santiago en passant par le Mirador de Abrante, tandis que la ligne 2 dessert Agulo et Hermigua. Les horaires sont ponctuels, mais les fréquences réduites (1 bus toutes les 2h en basse saison).
Si vous optez pour une voiture de location (30-50€/jour chez Cicar ou Autoreisen), vous gagnerez en liberté, surtout pour explorer les recoins comme le Barranco de Santiago ou les plages sauvages de Vallehermoso. Mais attention : les routes sont étroites, les virages serrés, et les locaux conduisent… avec enthousiasme. Privilégiez une petite voiture (type Seat Ibiza ou Toyota Yaris) pour les parkings exigus. Un conseil : remplissez le réservoir dès que possible – les stations-service sont rares en montagne. Pour les plus écologiques, des taxis partagés (taxis compartidos) relient les villages pour 10-15€ par personne, une solution idéale pour les randonneurs.
Un dernier détail : le silbo gomero, ce langage sifflé qui défie le temps
Avant de quitter La Gomera, tendez l’oreille dans les barrancos (ravins). Vous entendrez peut-être des sifflements mélodieux, presque surnaturels. C’est le silbo gomero, un langage codé utilisé depuis des siècles par les bergers pour communiquer à travers les vallées. Chaque note correspond à une voyelle ou une consonne, permettant de transmettre des messages sur plusieurs kilomètres. Classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO, il est encore enseigné dans les écoles de l’île. Certains guides, comme ceux de Gomera Activa, proposent des ateliers pour l’apprendre. Essayez de siffler « ¡Hola, amigo! » – même si vous ne maîtriserez probablement jamais l’art de demander « ¿Dónde está la cabra perdida? » (« Où est la chèvre perdue ? ») comme un vrai Gomero.
Les Canaries, bien plus qu’un archipel de cartes postales : où le feu rencontre la mer et où les traditions résistent au béton
Aux Canaries, on vous vendra des « plages de rêve » et des « volcans lunaires » comme si c’était un parc d’attractions géologique. Mais creusez un peu, et vous découvrirez un territoire où la lave a sculpté des villages entiers, où les vieux bergers de La Gomera sifflent encore pour communiquer à travers les barrancos, et où les fêtes patronales se transforment en batailles de vino tinto et de gofio (une farine grillée que les Guanches, les premiers habitants, mangeaient déjà avant l’arrivée des Espagnols). Prenez Lanzarote, par exemple : César Manrique, son enfant chéri, a transformé l’île en un musée à ciel ouvert, où chaque maison blanche semble avoir été crachée par un volcan avec élégance. Mais derrière les courbes futuristes de la Fundación César Manrique, il y a les majadas (enclos de pierre sèche) et les aljibes (citernes ancestrales), témoignages d’une vie rythmée par la sécheresse et l’ingéniosité. Ici, même les vignes poussent dans des cratères, protégées par des murs de pierre noire, et produisent un malvasía qui sent le soleil et le soufre.
Et puis, il y a l’océan — ce monstre bleu qui a nourri, isolé et parfois englouti ces îles. À Fuerteventura, les pêcheurs de Corralejo racontent encore comment leurs grands-pères partaient à la lampa (pêche à la lampe) pour attraper des vieja (vieilles, un poisson local) pendant que les femmes préparaient le sancocho, une soupe de poisson épicée qui sent bon le cumin et la coriandre. Plus au sud, à El Cotillo, les vagues déferlent sur des plages de sable blanc où les surfeurs cohabitent avec des majoreras (femmes de Fuerteventura) vêtues de robes noires brodées, vendant des queso majorero (fromage de chèvre AOP) sous des parasols en palmier. L’océan, ici, n’est pas qu’un décor : c’est un supermarché, une autoroute et un cimetière. Les épaves près de Los Lobos en témoignent, tout comme les barquillos (bateaux traditionnels) qui résistent encore aux ferries touristiques.
Mais parlons des îles oubliées, celles que les catalogues de voyage glissent entre deux pages de pub pour des resorts tout compris. La Palma, par exemple, où la Ruta de los Volcanes traverse un parc national si préservé que vous croiseriez presque des Guanches en train de collecter des figues de Barbarie. Ici, les cubiertas (toits en bois de pin des Canaries) des maisons de Santa Cruz de La Palma brillent sous la pluie, et les vieux pressoirs à sucre de Los Llanos de Aridane rappellent que cette île était autrefois le grenier à sucre de l’Empire espagnol. Les fêtes y sont sauvages et sincères : pendant la Bajada de la Virgen de las Nieves, les habitants descendent la statue de la Vierge des neiges en dansant au son des tajarastas (instruments à cordes traditionnels), tandis que le vino de tea (vin aromatisé aux feuilles de tea, un arbuste local) coule à flots. À Gran Canaria, loin des plages bondées de Playa del Inglés, les dunas de Maspalomas abritent encore des cardoncillos (plantes endémiques) et des légendes sur les guirre (vautours égyptiens), oiseaux sacrés pour les anciens Canariens. Les artisans de Teror y sculptent toujours des virgenes en bois de tea, comme au XVIe siècle.
Pourtant, les Canaries ne sont pas un musée. Elles respirent, suent et se débattent entre tradition et modernité. À Tenerife, les guachinches (petits restaurants familiaux) de La Laguna servent des papitas arrugás (pommes de terre ridées au sel) avec du mojo picón (sauce piquante) à côté de bars à cocktails qui proposent des mojitos à 3€. Les jeunes de San Cristóbal taguent des murs en basque (oui, basque) pour protester contre le tourisme de masse, tandis que les anciens jouent aux dominoes sous les drago (dragonniers, arbres symboles des îles) centenaires. Même la langue est un mélange déroutant : un « guagua » est un bus, un « gofio escaldado » un plat réconfortant, et un « enyesque »… bon, demandez à un local, ils adorent expliquer (ou se moquer de votre accent). Les Canaries, c’est ça : un mélange de fierté et de résignation, où l’on vous accueillera avec un sourire et un verre de ron miel (rhum au miel), mais où l’on vous rappellera aussi que ces îles ne sont pas à vendre.
Alors, si vous venez, faites-le avec curiosité et respect. Parce que les Canaries ne se réduisent pas à une photo Instagram devant les Roques de García ou à une virée en jet-ski. Voici quelques pistes pour éviter les pièges à touristes et vraiment rencontrer l’archipel :
- → Mangez là où les locaux mangent : un guachinche sans menu touristique (essayez le conejo en salmorejo — lapin mariné — à Tacoronte), ou une casa de comidas où l’on sert du potaje de berros (soupe de cresson).
- → Parlez aux artisans : les potiers de La Atalaya (Gran Canaria), les tisserands de El Hierro (leurs telares produisent des tissus uniques), ou les luthiers de La Palma qui fabriquent des timarples (instruments à cordes).
- → Évitez les « expériences culturelles » payantes : la Fiesta de la Rama à Agaete (où l’on danse avec des branches pour faire pleuvoir) ou la Diablitos de Tijarafe (où les démons envahissent les rues) sont gratuites et bien plus authentiques qu’un spectacle de folklore dans un hôtel.
- → Marchez : le GR 131 traverse toutes les îles, mais même une randonnée d’une journée sur les Cumbres de Gran Canaria ou dans la Caldera de Taburiente vous révèlera des paysages que 90% des visiteurs ne verront jamais.
